Les réseaux sociaux, pas avant 15 ans ? Contrôle parental, téléphone sans internet… Des solutions existent déjà

Réseaux sociaux, Éducation, Téléphonie - Internet Publié le 01/05/2024 à 17:31 , mis à jour à 21:45 Lucas Serdic l'essentiel Selon le rapport des experts rendu par la commission écrans ce mardi 30 avril, les adolescents ne devraient pas avoir de téléphone avec internet avant 13 ans, et pas d’accès aux réseaux sociaux avant 15 ans…


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Selon le rapport des experts rendu par la commission écrans ce mardi 30 avril, les adolescents ne devraient pas avoir de téléphone avec internet avant 13 ans, et pas d’accès aux réseaux sociaux avant 15 ans… Des solutions existent pour aider les parents à mettre en place ces contraintes.

On le sait, et le rapport rendu au président de la République ce mardi 30 avril le confirme : l’exécutif veut pouvoir « reprendre le contrôle des écrans » pour les mineurs. Dans la lutte contre ce problème, les réseaux sociaux sont fréquemment critiqués. Les experts mobilisés par le gouvernement ont d’ailleurs préconisé une interdiction des réseaux sociaux avant l’âge de 15 ans. Dans les faits, ces plateformes ont déjà introduit des fonctionnalités visant à assister les jeunes et leurs parents dans la gestion de leur activité en ligne. Il existe des solutions.

Dangers des écrans sur les enfants : âge limite, internet, réseaux sociaux… Ce que préconise le rapport d’experts remis à Emmanuel Macron https://t.co/blNphZPVb8

— La Dépêche du Midi (@ladepechedumidi) April 30, 2024

Contrôle parental

Que votre enfant utilise un smartphone sous Android ou un iPhone, tous disposent déjà d’un programme permettant d’accéder facilement aux détails de leur activité au quotidien. Et à compter de juillet 2024, les fabricants d’appareils connectés auront l’obligation d’installer par défaut un outil de contrôle parental facilement accessible et configurable sur l’ensemble de leurs appareils.

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Par défaut, Android propose l’outil « Bien-être numérique et contrôle parental » qui permet d’avoir accès aux statistiques d’utilisation du téléphone et à des options de limitation du temps d’usage de chaque application. Pour aller plus loin, les parents peuvent aussi installer Family Link, une application plus complète de contrôle parental proposée par Google. Grâce à elle, ils pourront « superviser » le compte Google de leur enfant et même le géolocaliser à tout moment.

Sur l’iPhone, les parents peuvent activer l’option « Activité dans les apps et sur les sites Web » dans la section des paramètres consacrée au temps d’écran. Elle permet d’accéder à des rapports hebdomadaires détaillés sur l’usage de chaque application du smartphone et, là encore, à un outil permettant de fixer des limites de temps. Apple permet aussi de restreindre l’accès à certains types de contenus et d’empêcher d’effectuer des achats dans l’App Store et l’iTunes Store.

Ce que proposent les réseaux sociaux

Particulièrement pointés du doigt par les experts qui leur reprochent leurs « stratégies de captation de l’attention des enfants » dans le but de les « enfermer […] sur leurs écrans » pour « les contrôler, les réengager, les monétiser », les réseaux sociaux se défendent en mettant en avant les mesures qu’ils ont mises en place pour limiter les temps d’écrans des plus jeunes.

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TikTok avance l’instauration d’une limite de 60 minutes par jour pour les utilisateurs de moins de 18 ans. Après cette durée, un mot de passe est requis pour continuer à utiliser l’application. Pour les comptes des moins de 16 ans, TikTok interdit les notifications après 21h00. En juin 2023, la plateforme a par ailleurs renforcé son mode « Connexion famille » avec le lancement d’une nouvelle initiative appelée le « Conseil des Jeunes ». Ce mode doit permettre aux parents de définir eux-mêmes le temps d’écran quotidien maximal de leurs enfants selon les jours de la semaine, et de restreindre l’accès à certains types de contenus en ajoutant des mots-clés interdits.

Réseaux sociaux, fausses nouvelles et propagande : les plateformes encourent « des amendes qui peuvent aller jusqu’à 6% de leur chiffre d’affaires mondial et elles peuvent être bannies de l’UE si elles ne se conforment pas à nos règles à terme », Jean-Noël Barrot pic.twitter.com/BRO4zxR0cp

— TF1Info (@TF1Info) May 1, 2024

Instagram a de son côté lancé un outil baptisé « Notification tardive », destiné à encourager les adolescents à réduire leur utilisation de la plateforme pendant la nuit. Il est conçu pour intervenir automatiquement sur les comptes des utilisateurs mineurs qui sont actifs entre 22h00 et 4h00 du matin. Si ces derniers passent plus de dix minutes à parcourir les Reels ou à utiliser la messagerie directe durant cette plage horaire, une notification les incitera à quitter l’application. Un outil de supervision parentale existe aussi, permettant de contrôler le temps passé sur l’application, de fixer des limites quotidiennes, de programmer des pauses, de suivre les abonnements, et de recevoir des informations sur les signalements effectués par l’adolescent.

Un smartphone… sans internet

Face à la montée du besoin de contrôle du temps passé par les adolescents sur internet et les réseaux sociaux, une start-up française a décidé d’aller beaucoup plus loin que ce que proposent Android ou Apple avec le contrôle parental sur leurs appareils. Baptisé « The Phone », l’entreprise s’apprête à mettre sur le marché un téléphone qui a tout d’un smartphone au niveau du design… mais sans aucune possibilité de connexion à internet.

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Concrètement, comme l’explique l’un de ses fondateurs au site Numerama, il s’agira en fait d’un téléphone qui fonctionnera sous Android, avec une « surcouche » installée qui ne permettra de n’utiliser le téléphone que pour quatre fonctionnalités : appels, messagerie SMS, contacts, paramètres. La puce Wifi sera retirée au préalable, le Bluetooth impossible, et l’appareil photo dissimulé. Présentée comme impossible à contourner, la surcouche « The Phone » rendra le smartphone à son état « pré-internet », digne d’un Nokia 3310 du début des années 2000, avec un look contemporain. Accessible pour la somme de 100 euros, rencontrera-t-il le succès ?

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Les commentaires (8)
jtissi
Il y a 1 heure
Le 01/05/2024 à 21:16

A contre sens de l’évolution et surtout inapplicable vu le développement et mutations des médias , leur poids économique et social, sans compter les détournements et autres solutions parallèles…

kivoalai
Il y a 3 heures
Le 01/05/2024 à 19:54

Vu qu’ils regardent de la pornographie sur leurs tablettes, parait-il, 18 ans me paraitraient le minimum, non ?

lecaniot
Il y a 3 heures
Le 01/05/2024 à 19:49

Supprimons aussi les télés, les ordinateurs, les congélateurs…
Comment peut-on être autant à côté de la plaque ?
Le problème ce ne sont pas les smartphones où ce qu’on peut y trouver dessus, le problème ce sont les mentalités des gens d’aujourd’hui. Les parents en tête.

LouBiaïs
Il y a 3 heures
Le 01/05/2024 à 20:11

Les télés et les congélateurs n’ont pas creé beaucoup d’abrutis. Conserver d’internet uniquement la messagerie ,Wikipedia et les moteurs de recherche. Interdire toute vidéo et films avec violences et pornographie!

LouBiaïs
Il y a 2 heures
Le 01/05/2024 à 20:29

Mon gentil commentaire a été supprimé.