Samedi 26 août, à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, un groupe d’individus a tiré des mortiers d’artifice sur le commissariat de police, provoquant des dégâts matériels et une vive tension. Parmi les auteurs présumés de cette agression, le futur marié et ses proches, qui ont vu leur cérémonie annulée.
Quel est le contexte de cette affaire ?
Cette affaire s’inscrit dans un climat de violences urbaines qui sévit depuis plusieurs semaines dans les quartiers sensibles de Mantes-la-Jolie. Plusieurs incidents ont opposé les forces de l’ordre et des jeunes, notamment lors des contrôles liés au couvre-feu ou au port du masque. Le commissariat a déjà été la cible de jets de projectiles et de cocktails Molotov.
Que s’est-il passé samedi ?
Samedi, vers 14h30, alors qu’un cortège nuptial se dirigeait vers la mairie, une dizaine de personnes ont fait irruption devant le commissariat et ont lancé des mortiers d’artifice en direction du bâtiment et des policiers. Les agents ont riposté avec des grenades lacrymogènes et ont interpellé six suspects, dont le futur marié et son frère. Le reste du groupe a pris la fuite.
Quelles sont les conséquences pour les auteurs ?
Les six personnes interpellées ont été placées en garde à vue pour “violences volontaires avec arme par destination sur personne dépositaire de l’autorité publique” et “dégradations volontaires de biens publics”. Elles encourent jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. Leur mariage a été annulé par la mairie, qui a invoqué des raisons de sécurité et de respect des règles sanitaires.