Macron en Nouvelle-Calédonie : une visite sous haute tension 🌋
Emmanuel Macron est arrivé lundi soir en Nouvelle-Calédonie pour une visite de deux jours dans l’archipel du Pacifique, où il va tenter de trouver une issue au dossier brûlant de l’indépendance. Après trois référendums qui ont confirmé la victoire du non à la séparation d’avec la France, le président de la République va rencontrer les différents acteurs politiques et sociaux pour relancer le dialogue et proposer une nouvelle voie pour l’avenir du territoire. Mais sa venue suscite aussi des tensions et des manifestations, notamment de la part des indépendantistes qui réclament un quatrième référendum. 😡
Quels sont les enjeux de cette visite ? Quelles sont les attentes des Calédoniens ? Quelle est la position du chef de l’État ? On vous explique tout dans cet article ! 🙌
Un contexte politique et social tendu 🔥
La Nouvelle-Calédonie est un archipel français situé dans le sud-ouest de l’océan Pacifique, à plus de 16 000 kilomètres de Paris. Elle compte environ 270 000 habitants, dont près de la moitié sont des Kanaks, le peuple autochtone. La Nouvelle-Calédonie bénéficie d’un statut particulier depuis les accords de Matignon (1988) et de Nouméa (1998), qui ont mis fin aux violences entre indépendantistes et loyalistes dans les années 1980. Ces accords prévoyaient l’organisation de trois référendums sur l’indépendance entre 2018 et 2022, ainsi qu’un transfert progressif de compétences de l’État vers le territoire.
Les trois référendums ont eu lieu en novembre 2018, octobre 2020 et décembre 2021, et ont tous donné une majorité au non à l’indépendance, mais avec des écarts qui se sont réduits à chaque fois. Le dernier scrutin a vu le non l’emporter avec 53,26% des voix, contre 56,67% en 2018 et 53,36% en 2020. Le taux de participation a été de 85,64%, témoignant de la forte mobilisation des électeurs. Les résultats ont révélé une fracture persistante entre les provinces du Nord et des Îles Loyauté, majoritairement indépendantistes, et celle du Sud, largement loyaliste. Ils ont aussi montré une montée en puissance des jeunes générations, plus favorables à la séparation d’avec la France.
Ces référendums ont créé un climat de crispation et d’incertitude sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, qui doit désormais se doter d’un nouveau statut après l’échec du processus référendaire. Mais les discussions entre les différentes forces politiques sont au point mort depuis plusieurs mois, faute de consensus sur la suite à donner aux accords de Nouméa. Les indépendantistes réclament un quatrième référendum, en invoquant le droit à l’autodétermination reconnu par l’ONU. Les loyalistes s’y opposent, estimant que le résultat des trois premiers scrutins est sans appel. Ils demandent plutôt une réforme institutionnelle qui garantisse le maintien des liens avec la France.
Une visite attendue mais contestée 🤔
C’est dans ce contexte tendu qu’Emmanuel Macron se rend en Nouvelle-Calédonie pour sa deuxième visite depuis son élection en 2017. Il avait déjà effectué un déplacement en mai 2018, quelques mois avant le premier référendum, où il avait adopté une posture de neutralité bienveillante, affirmant que « la France ne serait pas la même sans la Nouvelle-Calédonie ». Cette fois, le président de la République entend jouer un rôle plus actif pour débloquer la situation et relancer le dialogue entre les différentes parties. Il va rencontrer les représentants des formations politiques, des institutions, des coutumiers, des syndicats, des associations et des jeunes. Il va aussi prononcer un discours devant le Congrès de la Nouvelle-Calédonie, où il devrait esquisser les contours d’une nouvelle proposition pour l’avenir du territoire.
Mais sa venue ne fait pas l’unanimité. Les indépendantistes ont appelé à manifester contre sa présence, qu’ils jugent « illégitime » et « coloniale ». Ils reprochent au chef de l’État de ne pas respecter leur volonté de poursuivre le processus référendaire, et de vouloir imposer une solution qui ne leur convient pas. Ils ont aussi dénoncé les conditions sanitaires de la visite, alors que la Nouvelle-Calédonie est confrontée à une épidémie de Covid-19 qui a fait plus de 200 morts depuis septembre. Les loyalistes, quant à eux, attendent du président qu’il affirme clairement son soutien à la France et qu’il mette fin à l’ambiguïté sur le statut de la Nouvelle-Calédonie. Ils espèrent aussi qu’il apporte des réponses aux difficultés économiques et sociales que traverse l’archipel, notamment liées à la crise du nickel.
Un défi majeur pour Macron 🚀
La visite d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie est donc un défi majeur pour le chef de l’État, qui doit faire preuve de diplomatie et de pédagogie pour tenter de réconcilier les Calédoniens et de préserver l’unité nationale. Il doit aussi faire face à la pression des élections présidentielles de 2024, où il pourrait être confronté à une candidature indépendantiste qui pourrait mobiliser une partie de l’électorat kanak. Le président de la République a affirmé qu’il n’était pas venu « pour imposer une solution », mais pour « écouter » et « proposer ». Il a aussi dit qu’il était « prêt à tout » pour que la Nouvelle-Calédonie reste dans la France, tout en reconnaissant le droit à l’autodétermination des Calédoniens. Il a enfin appelé au « rassemblement » et au « consensus » pour construire un avenir commun. Mais saura-t-il convaincre les Calédoniens de lui faire confiance ? Réponse dans les prochains jours ! 🤞
Et vous, que pensez-vous de la visite d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie ? Quelle est votre opinion sur le dossier de l’indépendance ? Partagez vos réactions dans les commentaires ! 👇
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