Cinq ans après, les “gilets jaunes” manifestent pour dénoncer la précarité et l’injustice sociale


Le mouvement des “gilets jaunes” a fêté ses cinq ans ce samedi 18 novembre en organisant des rassemblements dans plusieurs villes de France. Les manifestants ont réaffirmé leurs revendications sociales et démocratiques, face à un pouvoir qu’ils jugent sourd et méprisant.

Quel est le bilan du mouvement ?

  • Le mouvement des “gilets jaunes” est né le 17 novembre 2018, en réaction à la hausse des taxes sur les carburants.
  • Il s’est rapidement transformé en une contestation plus large, portant sur le pouvoir d’achat, la justice fiscale, la démocratie participative, la transition écologique, etc.
  • Il a mobilisé des centaines de milliers de personnes, principalement sur les ronds-points et lors des manifestations du samedi, souvent émaillées de violences.
  • Il a obtenu quelques concessions du gouvernement, comme l’annulation de la taxe carbone, la revalorisation du smic, la suppression de la hausse de la CSG pour les retraités, ou encore le lancement du grand débat national.
  • Il a aussi suscité des réactions politiques, comme la création du référendum d’initiative partagée, la réforme des retraites, ou encore la convention citoyenne pour le climat.
  • Il a cependant perdu de sa vigueur au fil du temps, notamment à cause de la crise sanitaire, des divisions internes, de la répression policière, ou encore de la récupération par l’extrême droite.

Quelles sont les motivations des manifestants ?

  • Les manifestants ont voulu marquer le cinquième anniversaire du mouvement en rappelant leurs revendications et en dénonçant la situation actuelle.
  • Ils ont exprimé leur colère face à la précarité, à la pauvreté, au chômage, à la baisse des services publics, à la hausse des prix, ou encore à la réforme des retraites.
  • Ils ont aussi réclamé plus de démocratie, de transparence, de justice, de solidarité, de respect, ou encore de liberté.
  • Ils ont enfin critiqué la politique du gouvernement, qu’ils accusent d’être au service des riches, des multinationales, de l’Union européenne, ou encore des lobbies.

Quelle est la suite du mouvement ?

  • Les manifestants ont affiché leur détermination à continuer le combat, malgré la faible mobilisation et les obstacles rencontrés.
  • Ils ont appelé à se rassembler de nouveau le 4 décembre, date anniversaire de la mort de l’une de leurs figures, Éric Drouet.
  • Ils ont aussi annoncé leur intention de participer à la présidentielle de 2022, soit en soutenant un candidat issu du mouvement, soit en appelant au boycott du scrutin.
  • Ils ont enfin exprimé leur solidarité avec d’autres mouvements sociaux, comme les syndicats, les écologistes, les féministes, les antiracistes, ou encore les zadistes.