CEDEAO : un sommet décisif pour l’avenir de la démocratie en Afrique de l’Ouest


CEDEAO : les transitions politiques au Mali, en Guinée et au Burkina Faso au cœur du prochain sommet

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) va se réunir le dimanche 9 juillet 2023 en Guinée-Bissau pour examiner la situation politique et sécuritaire dans la région. Les chefs d’État et de gouvernement vont notamment évaluer les avancées des transitions au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, trois pays qui ont connu des coups d’État militaires ces dernières années. Quels sont les enjeux et les défis de ce sommet ? 🤔

Le Mali, un cas préoccupant pour la CEDEAO

Le Mali est sans doute le dossier le plus sensible pour la CEDEAO, qui a imposé des sanctions économiques et diplomatiques au pays après le renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020. Depuis lors, la CEDEAO a exigé le respect du délai de 18 mois pour le retour des civils au pouvoir, ainsi que la libération des personnalités arrêtées lors du coup d’État. Mais le processus de transition est loin d’être achevé, et la situation sécuritaire reste très instable, avec la persistance des attaques terroristes et des violences intercommunautaires. 😟

La CEDEAO va donc faire le point sur l’état d’avancement du dialogue politique, de la réforme constitutionnelle, de l’organisation des élections et de la mise en œuvre de l’accord de paix de 2015. Elle va aussi réaffirmer son soutien à la force conjointe du G5 Sahel, qui regroupe le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad et la Mauritanie, pour lutter contre le terrorisme dans la région. La CEDEAO va également appeler à une plus grande coopération internationale pour stabiliser le Mali, notamment avec l’Union africaine, les Nations unies, l’Union européenne et la France. 🙌

La Guinée et le Burkina Faso, deux transitions à accompagner

La Guinée et le Burkina Faso sont deux autres pays qui ont connu des changements de régime par la force ces derniers mois. En Guinée, le président Alpha Condé a été destitué par un coup d’État militaire mené par le colonel Mamady Doumbouya le 5 septembre 2020. La CEDEAO a condamné cette prise de pouvoir illégale et a demandé le respect des droits humains, la libération des détenus politiques et la mise en place d’une transition inclusive et pacifique. La CEDEAO a également appelé à la tenue d’élections libres et transparentes dans un délai de six mois. 😮

En Burkina Faso, c’est le président Roch Marc Christian Kaboré qui a été renversé par un coup d’État militaire orchestré par le général Gilbert Diendéré le 17 octobre 2020. La CEDEAO a également condamné cette action et a exigé le rétablissement de l’ordre constitutionnel et le respect du calendrier électoral. La CEDEAO a également déployé une mission d’observation électorale pour superviser les élections présidentielle et législatives prévues pour le 28 novembre 2020. 😯

La CEDEAO va donc faire le bilan des transitions en cours en Guinée et au Burkina Faso, et encourager les autorités militaires à respecter leurs engagements. Elle va aussi souligner l’importance du dialogue entre les acteurs politiques, la société civile et les partenaires internationaux pour assurer une sortie de crise pacifique et durable. Elle va enfin réitérer son appui aux efforts de développement économique et social de ces deux pays, qui font face à de nombreux défis, notamment la pauvreté, le chômage, la corruption et l’insécurité. 💪

La CEDEAO, un acteur clé pour la paix et la démocratie en Afrique de l’Ouest

Le sommet de la CEDEAO du 9 juillet 2023 va donc être l’occasion pour les dirigeants ouest-africains de réaffirmer leur attachement aux principes de la paix, de la démocratie et de l’intégration régionale. La CEDEAO, qui regroupe 15 pays et plus de 300 millions d’habitants, est une organisation qui joue un rôle majeur dans la résolution des conflits, la promotion des droits humains, le renforcement de la coopération économique et la facilitation de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace communautaire. 🌍

La CEDEAO a ainsi contribué à mettre fin à des crises politiques majeures dans des pays comme le Liberia, la Sierra Leone, la Côte d’Ivoire, la Gambie ou encore le Niger. Elle a également mis en place des mécanismes de prévention et de gestion des conflits, comme le Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance, le Mécanisme d’alerte rapide ou encore la Force en attente. Elle a enfin adopté des politiques communes dans des domaines clés comme l’agriculture, l’énergie, le commerce, les transports ou encore la santé. 🚀

La CEDEAO est donc un exemple de réussite de l’intégration régionale en Afrique, qui mérite d’être soutenu et valorisé. Le sommet du 9 juillet 2023 sera aussi l’occasion pour les chefs d’État et de gouvernement de désigner le nouveau président en exercice de la CEDEAO, qui succédera au président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló. Selon certaines sources, le favori serait le président nigérian Bola Tinubu, qui bénéficierait du soutien de plusieurs pays de la région. Qui sera le prochain leader de la CEDEAO ? La réponse bientôt ! 😉

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