Des pièces d’avions non conformes ? Airbus et Boeing victimes de faux certificats, deux enquêtes ouvertes

Aéronautique, Transports, Economie Publié le 17/06/2024 à 16:37 , mis à jour à 16:46 Mathieu Simonnet l'essentiel Un fournisseur chinois de matériaux a écoulé sur le marché un lot de titane avec de faux certificats de conformité. Le métal a notamment été utilisé pour fabriquer des pièces d’avion pour Airbus et Boeing. Trois modèles d’avions


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Un fournisseur chinois de matériaux a écoulé sur le marché un lot de titane avec de faux certificats de conformité. Le métal a notamment été utilisé pour fabriquer des pièces d’avion pour Airbus et Boeing. Trois modèles d’avions sont concernés.

Pour fabriquer certaines pièces d’avions, le fournisseur de Boeing et d’Airbus, Spirit AeroSystems, a utilisé sans le savoir du titane livré avec de faux certificats de conformité. Selon le New York Times, qui a révélé l’affaire, l’Autorité américaine de l’aviation civile (FAA) enquête pour déterminer l’ampleur du problème et les conséquences à court et long terme sur la sécurité des avions fabriqués avec les pièces en question.

Boeing 787, 737 MAX et Airbus A220

Ce titane à l’origine floue et à la composition douteuse pourrait avoir servi à fabriquer entre 2019 et 2023 certaines portes passagers et portes cargo de Boeing 787, et des boucliers thermiques de 737 MAX et d’Airbus A220. Le problème viendrait au départ d’un fournisseur chinois de matériaux qui aurait vendu il y a cinq ans un lot de titane à Turkish Aerospace Industries avec une fausse documentation. La société turque aurait ensuite revendu ce titane à plusieurs sociétés, dont Spirit AeroSystems et Titanium International Group. C’est ce dernier qui, en décembre 2023, s’est rendu compte des certificats falsifiés. Un fournisseur de pièces détachées aurait également récemment découvert de petits trous dans le matériau dus à la corrosion.

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Jusqu’ici, tout va bien…

Pour l’heure, on ignore combien d’avions en service sont concernés, mais Boeing et Airbus se veulent rassurants. Les deux avionneurs ont en effet déclaré que les différents tests menés sur les matériaux en question ne présentaient, pour l’instant, aucun problème. L’avionneur américain indique que « la flotte en service peut continuer à voler en toute sécurité. » Quant au constructeur européen, il estime que « la navigabilité de l’A220 reste intacte. » Spirit AeroSystems étudie pour sa part le moyen le plus efficace de retirer et de remplacer les pièces concernées si cela s’avérait nécessaire.

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L’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) a, elle aussi, ouvert une enquête et indique n’avoir pas trouvé pour l’instant de preuve d’un problème de sécurité immédiat.


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